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Redonner du sens aux deux déterminations de groupe sanguin
Marie-Chantal Dubois Virginie Moisset Anne Sauvage Evelyne Signac Maryse Puntous Vanessa Augis Sophie Pujol Isabelle Roger
Dans le cadre d’un diplôme universitaire de recherche en sciences infirmières, le respect de la réglementation sur les prélèvements des deux déterminations par les infirmiers a été exploré. Au niveau national, cette thématique a été soulevée par un groupe d’hémovigilants (GHCOH : Groupe hémovigilant et correspondant en hémovigilance) qui suspecte un contournement volontaire de la réglementation par les soignants. Dans un premier temps, une recherche bibliographique a été réalisée. De quand date cette loi ? Qu’en est-il des deux déterminations ? Est-ce que des accidents d’incompatibilité ABO liés au prélèvement du groupe ont été déclarés ? Comment se déroule la transfusion à l’étranger ? Pour compléter cette recherche, une enquête exploratoire sur le CHU de Bordeaux a mis en évidence 60 % de prélèvements non conformes. Au cours de cette enquête, il a été visible que de nombreux acteurs de soins connaissent ces pratiques (cadres de santé, médecins…). Face à cet état des lieux, il est indispensable de revoir les conditions de prélèvement des deux déterminations. Il est d’autant plus urgent de travailler sur cette thématique sachant que dans chaque établissement afin de réduire les coûts des examens immuno-hématologiques, les soignants sont incités à récupérer les antériorités, d’où la nécessité de sécuriser ces deux premiers résultats. L’objectif de la recherche paramédicale sur ce sujet est de connaître les freins individuels, organisationnels et institutionnels qui conduisent les infirmiers à contourner cette loi. Ainsi il sera possible d’identifier des leviers qui permettront de sécuriser la transfusion en revoyant nos organisations. Si cette étude est élargie sur d’autres établissements de santé et qu’il est mis en évidence des obstacles communs, il pourra peut-être même être envisagé de questionner l’interprétation actuelle de la loi.Download Collect -
La visite de risque : une démarche qualité au « cœur » de l’unité
Marie-Chantal Dubois Anne Sauvage Evelyne Signac Virginie Moisset Vanessa Augis Isabelle Roger Sophie Pujol Maryse Puntous
Dans le cadre de la démarche qualité des soins, suite à une première visite de risque (VDR) en réanimation médicale, une seconde a été réalisée sur trois secteurs d’oncologie (secteur stérile, conventionnel et hôpital de jour). Dans chaque service, un médecin hémovigilant, le cadre de santé et une infirmière de la coordination ont réalisé des observations sur des temps différents (entre 4 h du matin et 23 h). Un retour personnalisé a été présenté à chaque équipe. Il ciblait les étapes prioritaires du processus transfusionnel en mettant en avant les contrôles opérants et ceux perfectibles. Lors de ces présentations des actions d’améliorations ont été proposées par les équipes, validées par l’unité de sécurité transfusionnelle et d’hémovigilance (USTH). Un rapport complet a été rédigé pour chaque unité contenant l’ensemble des observations et des entretiens avec les professionnels. Dans ce compte rendu, un tableau récapitulatif des actions à mettre en place et un calendrier pour programmer leurs réévaluations a été présenté. Ce rapport a été validé par le cadre de santé, le chef de service et l’USTH. Ensemble ces 3 partenaires ont mis en place des modalités de réévaluation. Suite à cette démarche qualité, il a été mis en évidence sur un secteur des difficultés organisationnelles fortement liées aux contraintes induites par les locaux. Ce résultat permet aussi d’alerter l’institution sur cette problématique. La VDR est un outil de démarche qualité très précis et porteur, il faut néanmoins s’assurer de l’adhésion complète des secteurs de soins. L’USTH et l’équipe de la coordination des vigilances affinent ses supports et sa méthodologie pour mener cette évaluation au mieux.Download Collect -
Complétude du dossier transfusionnel en pré-interventionnel : évaluation des pratiques professionnelles (EPP)
Dominique Ballion Evelyne Signac Sophie Pujol Isabelle Roger Virginie Moisset Maryse Puntous Vanessa Augis Marie-Chantal Dubois Anne Sauvage
Contexte Un dossier transfusionnel incomplet au bloc opératoire peut générer un retard de prise en charge transfusionnelle, notamment en contexte d’urgence. L’analyse des dysfonctionnements transfusionnels en 2015 au CHU de Bordeaux montre que parmi les anomalies concernant la gestion du dossier transfusionnel, 58 % sont en lien avec un défaut de complétude (documents absents ou avec une identité patient discordante). Un constat d’écart de pratique avait été observé par l’équipe d’infirmiers anesthésistes (IADE) prenant en charge des patients de spécialités chirurgicales (chirurgie plastique, maxillo-faciale et ORL). Méthode et outils Une EPP a été réalisée sous forme d’audit de dossiers. Un outil de recueil (grille) a été élaboré reprenant les éléments du référentiel de constitution du dossier transfusionnel. L’objectif était d’améliorer la présence et la complétude de ce dossier en pré-interventionnel. Résultats Un audit de 28 dossiers de patients pris en charge pour une chirurgie potentiellement hémorragique a été effectué par l’équipe d’IADE sur un mois. On retrouve 10 dossiers transfusionnels présents sur 28, soit 36 %. Pour les résultats de groupes sanguins, les documents sont présents dans 19 cas sur 28, soit 68 %. Les résultats de RAI sont présents dans 15 cas sur 28 soit 54 %. Ces résultats d’examens immuno-hématologiques ont été rangés dans le dossier anesthésie. Aucune discordance d’identité patient n’a été relevée. Actions Une présentation des résultats a été réalisée aux équipes d’encadrement des blocs et des secteurs de soins concernés en pré-interventionnel pour la préparation du dossier. Des formations aux IDE référents en hémovigilance sur la complétude du dossier transfusionnel ont été réalisées au niveau de chaque secteur du pôle (chirurgie et consultations pré anesthésie). Une réévaluation est prévue fin 2016 avec un nouvel audit de dossiers transfusionnels en pré-interventionnel.Download Collect -
<em>Focus</em> sur les transfusions inappropriées au CHU de Bordeaux en 2015 : bilan et leçons à tirer
Sophie Pujol Evelyne Signac Maryse Puntous Vanessa Augis Isabelle Roger Virginie Moisset Marie-chantal Dubois Anne Sauvage
En 2015, l’unité de sécurité transfusionnelle et d’hémovigilance (USTH) du CHU de Bordeaux a recensé et analysé 12 transfusions inappropriées : 6 transfusions de produits périmés, 4 transfusions destinées à un autre patient, une transfusion ne répondant pas aux qualifications prescrites et une transfusion par excès sur un résultat d’Hb erroné (Hémocue © ). En 2013 et 2014, la prévalence était moindre, avec respectivement 5 et 8 transfusions inappropriées. La recrudescence de ces évènements, couplée à la note de l’ANSM du 22 mai 2015 relative à 3 cas de transfusions ABO incompatibles, a conduit l’USTH à dresser un bilan des analyses de ces dysfonctionnements. Les défaillances sont principalement : des erreurs dans la gestion de l’identité patient (4), des défaillances des procédures de contrôle pré-tranfusionnels (5), des prescriptions inadaptées [non fractionnées (4) ou sur un résultat d’Hémocue erroné (1) et des anomalies lors de la délivrance (4)]. Les causes profondes sont principalement la perte de la notion de risque (soin quotidien) et des défauts d’organisation et de communication, associées à divers facteurs favorisants : interruptions/partages de tâches, défauts d’ergonomie, homonymie, surcharge de travail, transfert de patient… L’urgence clinique n’a été un facteur favorisant que dans 2 cas. Les leçons à tirer sont : – la nécessité de rappeler les fondamentaux et l’importance des vérifications ultimes en pointant les risques du processus transfusionnel (multiples intervenants, facteurs humains…) ; – la vérification des concordances d’identité est une vulnérabilité majeure du processus ; – la délivrance fractionnée est à privilégier autant que possible ; – le respect des bonnes pratiques d’utilisation de l’Hémocue © conditionne sa place dans la décision transfusionnelle. Ce bilan a fait l’objet d’une sensibilisation des IDE référents en hémovigilance et a été présenté lors de la XX e Journée régionale de sécurité transfusionnelle et d’hémovigilance.Download Collect -
Application des recommandations HAS dans le choix des CGR en dépôt d’urgence vitale au CHU de Bordeaux : bilan après une année de mise en place
Dominique Ballion Anne Sauvage Vanessa Augis Maryse Puntous Isabelle Roger Sophie Pujol Evelyne Signac Marie-Chantal Dubois Virginie Moisset
Contexte Les dernières recommandations HAS concernant l’utilisation des CGR en situation d’urgence vitale ont donné lieu à des consignes locales au niveau du CHU de Bordeaux ainsi qu’à une campagne de communication auprès de professionnels cibles : recommandations en CSTH, publication dans la gazette interne, diffusion générale par mail, information des personnels utilisateurs ou gestionnaires des DUV. Afin de faciliter la mise en œuvre des recommandations, des consignes ont été établies et affichées dans chaque dépôt : homme à transfuser en groupe O RH :1 et femme (quel que soit l’âge) à transfuser en RH :-1. Méthode Étude rétrospective sur l’année 2015 portant sur l’ensemble des CGR délivrés par les 5 DUV : trauma center , bloc cardiologique, blocs et réanimations thoracique et digestive, urgences et réanimation médicale, bloc d’orthopédie/urologie et neurochirurgie). Nous avons vérifié la présence d’antériorités immuno-hématologiques de prélèvements de déterminations de groupe et RAI avant transfusion ainsi que le choix des CGR en regard des recommandations. Résultats Au total, 293 CGR ont été délivrés et transfusés à 88 patients (228 CGR pour 67 hommes et 65 CGR pour 21 femmes). Au total : – quinze femmes et 46 hommes avaient un statut RH1 inconnu. Les femmes ont toutes reçu des CGR RH :-1 ; – vingt-trois hommes ont reçu des CGR RH :1 ; – six femmes et 21 hommes avaient un statut RH1 connu, 3 femmes RH :1 ont reçu des CGR RH :-1. Une seule était en âge de procréer ; 9 hommes RH :1 ont reçu des CGR RH :-1, seul un patient RH :-1 a reçu des CGR RH :1. Discussion Au total, les consignes ont été respectées chez 86 % des femmes et chez 36 % des hommes. Rapporté aux volumes délivrés, le taux de respect des consignes est comparable entre les DUV. Chez les femmes, ce résultat pourrait être en lien avec l’absence d’évolution des recommandations. Chez les hommes, les recommandations ont été appliquées partiellement et de nouvelles actions de sensibilisation seront nécessaires.Download Collect