Sophie Pujol
Isabelle Roger
Marie Dubois
Evelyne Signac
Anne Sauvage
Maryse Puntous
Vanessa Augis
Celine Descamps
L’enquête socio-cognitive multicentrique menée en 2016 sur la réalisation des deux déterminations de groupe sanguin (H. Gouezec, TCB 09/2017) a permis de documenter des défauts de pratiques (seulement 22 % des soignants déclarent réaliser deux prélèvements distincts) et d’analyser les fondements des comportements « déviants ». Ces résultats ont déclenché une réflexion de la part du comité de sécurité transfusionnelle et d’hémovigilance de notre établissement. Il est apparu qu’une évolution des pratiques vers la conformité des prélèvements est indissociable d’une amélioration de la pertinence des prescriptions de groupe sanguin. Plusieurs actions sont en cours : – impulser au sein des équipes soignantes une réflexion pour une prise de conscience collective des freins à l’observance des bonnes pratiques et des risques associés. Ainsi, une première expérience portée par une IDE de chirurgie, référente en hémovigilance, a permis de modifier positivement les pratiques et les organisations dans son service ; – supprimer la prescription du « groupage sanguin », au profit d’une première détermination de groupe puis d’une seconde, marquant la nécessité de deux prélèvements distincts ; – faciliter l’accès informatique aux antériorités de résultats de déterminations de groupe ; – non-réalisation par l’EFS de certaines déterminations redondantes ; – protocolisation des indications de prescription des examens immuno-hématologiques en pré-interventionnels (recommandations SFAR 2012) pour éviter des prélèvements inutiles ; – développement d’une requête informatique permettant à chaque service de suivre son nombre de déterminations de groupe, la redondance d’examens et le taux de patients prélevés et transfusés. Ces indicateurs évalueront l’efficacité des actions citées. Ainsi, en plus de présenter un intérêt économique, ce travail sur la pertinence des prescriptions des déterminations de groupe devrait favoriser le respect des bonnes pratiques.
Evelyne Signac
Sophie Pujol
Maryse Puntous
Celine Descamps
Un dossier transfusionnel (DT) incomplet ou présentant des discordances sur les traits d’identité des patients est source de retard de prise en charge pour tout acte à risque hémorragique. Constat Des discordances d’identité sont fréquemment observées, soit lors de la préparation du dossier, soit lors de l’arrivée du patient au bloc. L’objectif de la formation est d’améliorer la préparation du dossier transfusionnel en pré-interventionnel et d’éviter les dysfonctionnements lors de la commande de PSL. Méthode Une action de formation collective d’une heure a été réalisée par groupe de 15 IDE sur tous les secteurs des pôles chirurgie et spécialités chirurgicales ; la partie théorique de la formation présente l’ensemble des documents qui doivent être présents et leurs critères de validité ; ces critères ont fait l’objet d’une instruction rédigée en collaboration avec l’EFS. Des exemples de discordance entre l’identité « CHU » et celle portée sur les résultats d’immuno-hematologie (IH) sont présentés aux participants ainsi que la conduite à tenir. Si le patient ne possède pas d’examens valides, un rappel est effectué sur les bonnes pratiques de prélèvement des 2 déterminations de groupe sanguin. En application de cet apport théorique, un atelier est organisé en fin de session avec un jeu de 7 dossiers comportant des résultats IH fictifs valides ou non valides. Résultats La vérification des DT dans les secteurs pré interventionnels est systématiquement réalisée mais des difficultés existent quant au repérage de discordances et la conduite à tenir le cas échéant. Cette formation aide les professionnels dans cette démarche et les sensibilise aux risques. L’évaluation des participants est très positive et les échanges très riches. L’impact sera mesuré par le suivi du nombre et de la nature des signalements. Lorsqu’une anomalie sur les résultats IH est signalée par les IDEs, un courrier de sensibilisation est adressé au laboratoire concerné par un médecin hémovigilant.